ANCIBURE F. ET GALAN- ANCIBURE M. "MECHANCETE ORDINAIRE"
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Francis Ancibure, Marivi Galan-Ancibure, La méchanceté ordinaire, Lormont, Le Bord de l'eau, La Muette, 2014, 144 p., Préface de Frédéric Schiffter,
PRÉSENTATION DE L'ÉDITEUR
L’homme n’est pas méchant. Il est méprisant. » Ce propos de Jacques Lacan concerne l’Autre méchanceté, celle au quotidien : la méchanceté ordinaire.
Nous sommes méchants sans le vouloir ou, pire, sans le savoir.
Quand elle n’est pas dite mais déduite, la méchanceté nous semble plus violente encore. L’injure la plus crue évite l’obscénité, les cris, les coups, et laisse le sujet à qui elle est destinée le soin de l’interpréter.
Poètes, Baudelaire en tête, et écrivains savent qu’une part de méchanceté habite l’être humain : « tout le monde est méchant » dit Alexandre Dumas.
Cet ouvrage prend à rebours la conception du pervers narcissique, selon quoi le méchant c’est toujours l’Autre. Issu d’une psychologie dégradée, ce concept est dangereux : il méconnait que la méchanceté est native, et que, si le sujet n’est pour rien dans le mal qui lui tombe dessus, il est responsable de la manière dont il y répond.
L’ignorer, c’est risquer de provoquer répétitivement l’Autre méchant, de voir la mécha«nceté là où elle n’est pas, et ne pas la voir là où elle se trouve.