FREUD REVE
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Pour Sigmund Freud et selon le principe du déterminisme psychique, le rêve, loin d'être un phénomène absurde ou magique, possède un sens: il est l'accomplissement d'un désir.
Il a pour fonction de satisfaire le rêveur, afin que celui-ci ne se réveille pas.Cette fonction du rêve constitue en fait une mine de renseignements quant aux désirs du rêveur. Plus précisément, le rêve est l'accomplissement d'un désir inconscient. Son sens doit être interprété, car les désirs ne sont pas représentés tels quels, car en même temps est mis en oeuvre la formation réactionnelle s'opposant à cette réalisation du désir. Il faut dégager le contenu manifeste du rêve de la déformation qu'il a subie.
Le rêve se présente alors comme un précieux moyen de connaître la névrose. Freud écrira cependant, en 1911, dans la préface à la troisième édition de Die Traumdeutung, que la connaissance de la névrose est également un moyen d'en savoir plus à propos des rêves.
LE CAUCHEMAR
Le cauchemar chez S. Freud (1) symbolise l'échec du rêve comme « gardien du sommeil » mais il ne contredit pas la thèse de l'accomplissement du désir : l'angoisse peut ne se rapporter qu'au contenu manifeste du rêve, pas au contenu latent, ou alors le cauchemar ne fait que mettre à la place du désir rigoureusement interdit, la punition qu'il mérite et est donc l'accomplissement de désir d'un sentiment de culpabilité lui-même réactionnel à la pulsion rejetée.
S. Freud distingue deux cas selon que le point de départ soit somatique ou psychique.
- Dans le premier cas, il s'agit de stimuli somatiques douloureux sans être trop intenses pour ne pas entraîner le réveil, juste suffisants pour stimuler un rêve dont ils sont les points d'appui de sa formation. Il y a alors recherche d'un désir à accomplir qui puisse être mis en correspondance avec ce matériau, souvent inactuel, infantile réprimé. Le désir trouvé et choisi est celui dont l'accomplissement est possible en rêve en utilisant la sensation somatique actuelle. Les stimuli ne sont utilisés par le songe que s'ils s'assimilent aisément aux contenus représentatifs et affectifs de la source psychique du rêve.
- Dans le second cas, le point de départ est psychique. Si un désir réprimé (avec représentations refoulées mais perdurant, inhibées) et pouvant encore emprunter la voie de sa réalisation, vient à s'accomplir; du déplaisir, del'angoisse se manifestent. La sensation de déplaisir et d'angoisse somatique survenant pendant le sommeil peut être utilisée par le « travail du rêve » pour tenter de « faire passer » l'accomplissement du désir en trompant la censure et en évitant la déformation du rêve, le « déguisement » est donc réduit, mais cependant jamais nul . A la limite, cela échoue car le contenu refoulé, libéré avec sa charge d'excitation sexuelle et d'affects libèrent une angoisse importante qui déborde et entraîne le réveil.
Sources :
1.Sigmund Freud : « L'interprétation des rêves » Pressz universitaire de France, 1996
2. Gérard Pommier : « L'éthique du rêveur » Psychanlyse et psychiatrie, 2001